La Fundació Tàpies est peut-être l'un des musées les plus difficiles à tenir à jour pour une guide locale car on y fait rouler les ouvrages dans la collection "permanente" trop souvent, et s'est difficile à développer cette sorte de rapport prôche et presque intime avec les tableaux qu'on acquiert souvent avec ceux d'autres musées tels que le Picasso, Miró ou MNAC où malgré un certain roulement les chef-d'oeuvres sont presque toujours là.
C'est donc pourquoi j'ai décidé de rafraîchir mes connaîssances et resources et j'y suis allée suivre une visite guidée publique samedi dernier. Et je n'y étais pas la seule guide officielle, car ma collègue Paquita Vázquez avait eu la même idée et j'ai trouvé ses commentaires aussi inspirateurs et édifiants que les explications de la guide du musée! D'ailleurs, je veux aussi la remercier de m'avoir envoyé ses photos de la famose sculpture géante de la Chaussette, même si finalement j'ai trouvé que celles que j'avais prises avec mon portable étaient assez bonnes pour mon blog.
La visite guidée était structurée dans 3 parties: d'abord on est montée sur la terrace au toit pour voir la Chaussette, puis on a visité la collection permanente sur Tàpies, et finalement on visitait l'exposition temporelle, à présent Organigrama, d'Ibon Aranberri.
J'ai été un peu déçue de voire que presque 10min étaient perdues seulement qu'à monter et descendre des escaliers. C'est vraie que c'était difficile de connecter les differents niveaux de ce bâtiment d'origine industrielle, mais l'efficacité de l'itinéraire c'est une règle d'or pour le succès d'un tour.
Et probablement un changement dans l'ordre nous aurait permis d'épargner du temps ce qui aurait aussi détendu notre guide, qui laissait déviner son empressement à accomplir avec des restrictions de temps pour le tours (qui d'ailleurs ne dépendent pas toujours de la guide ni sont sa responsabilité ou choix) ce qui la forçait à parcourir avec un peu trop de vitesse les ouvrages.
En plus, la collection Tàpies était présentée sur un seul étage décidément trop petit. Des plus de 700 pièces qu'ils possèdent... seulement 18, entre tableux, dessins et sculptures, étaient montrées! C'est probablement ce qui m'a plus déçue. C'était comme visiter une gallérie d'art plutôt qu'un musée. Et comme je disais tout à l'heure, il n'y a pas eu assez de temps pour approfondir dans les ouvrages et on a seulement reçu une introduction basique des idées clés qui se repètent chez Tàpies (les croix ou Ts, la sublimation de ce qui est humble, les matériaux...).
Le reste du tour (quelques 10-20min, d'après ce que la guide avait dit) été dédié à l'exposition temporelle au sous-sol. Malheuresement je n'y suis pas restée car mon fiancé et moi devions nous rendre dans son village à Sant Sadurní d'Anoia au Pays du Vin pour y célébrer un double anniversaire de famille.
Je comprends l'engagement de la Fundació pour promovoir les jeunes artistes contemporains. La Fundació Miró travaille aussi dans ce sens-là, mais au moins leur collection permanente est beaucoup plus solide. Le temps est arrivé pour la Fundació Tàpies de trouver une nouvelle siège plus large qui leur permette de continuer à donner du support aux jeunes générations aussi que de mettre en relief l'oeuvre de Tàpies et de mieux la rapprocher du publique générale. Il faut créer des rapports plus profonds entre les gens et les ouvrages de Tàpies, et d'éviter le vertige originée par ce roulement excessif.
D'ailleurs, si vous êtes intérêssés à profiter au maximum de vos visites des musées de Barcelone, n'hésitez pas à suivre un de mes Tours de Musées.
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